Sacrement du Mariage

Au delà des conventions sociales ou des traditions familiales, le mariage est un moment heureux de la vie chrétienne, si bien évoqué dans ces lignes du cardinal Schönborn :

Le mariage fait partie de l’ordre de la Création

« Le Mariage est pour ainsi dire ce qu’il y a de plus naturel, et en même temps, il est, entre chrétiens, un sacrement. « La communauté profonde de vie est d’amour » que signifie le Mariage, est aussi ancienne que l’homme. Il n’est pas une invention de la civilisation humaine, mais il en est la condition. Au cours des millénaires de l’histoire de l’humanité, le Mariage a certainement changé beaucoup de points, et pourtant il est resté essentiellement le même. Le Concile nous en donne la raison la plus profonde : « Dieu Lui-même est l’auteur du Mariage » (CEC 1603).

Le Mariage fait partie de l’ordre de la Création, il est voulu par Dieu. La Bible nous le dit dès le premier chapitre : Dieu créa l’homme à son image, homme et femme il les créa (Gn 1, 27). Dieu bénit leur alliance et la rendit féconde (Gn 1, 28).

Le mariage : fondement de la liberté, de la sécurité, de la fraternité

Un message décisif sur le Mariage est lié à cela : « Dieu vit que c’était bon ». Le Mariage n’est pas un pis-aller, une concession à la faiblesse humaine, mais « une image et parabole » de Dieu lui-même : « Dieu l’ayant créé homme et femme, leur amour mutuel devient une image de l’amour absolu et indéfectible dont Dieu aime l’homme » (CEC 1604). Or, cela signifie également que, dans leur forme essentielle, le Mariage et la famille ne doivent pas être laissés au gré de l’Etat, à la libre disposition de la société. Ils sont la base et la condition de toute vie communautaire prospère et saine. « L’autorité, la stabilité et la vie de relation au sein de la famille constituent les fondements de la liberté, de la sécurité, de la fraternité au sein de la société » (CEC 2207).

Le fait que le Mariage est menacé ne date pas d’aujourd’hui. Depuis que l’homme et la femme vivent en communauté matrimoniale, il y a des conflits, des drames, des infidélités, de la jalousie, du despotisme et aussi l’échec de la relation. La doctrine de la foi nous dit que cela ne tient pas au Mariage même, que ce n’est pas une « preuve » que le Mariage est mauvais, mais que les époux sont également des pécheurs, chargés du péché originel et de ses conséquences dont la première est la rupture de la communauté originelle, paradisiaque entre l’homme et la femme. Dans le Mariage, l’ordre de la création est perturbé mais non détruit (CEC 1608). Ce que Dieu a voulu par le Mariage, la vie commune de l’homme et de la femme et leur fécondité, n’est pas perdu, mais nécessite une récupération pénible, douloureuse.

Tout l’Ancien Testament est, pour l’homme et la femme, comme une école où ils redécouvrent le dessein initial de Dieu. Les lois protectrices qui entourent le Mariage, deviennent vite des indicateurs de route vers le bonheur des origines (CEC 1609). Le Cantique des Cantique chante la beauté de l’amour : telles sont la passion et la force de l’amour de Dieu envers l’homme (CEC 1611). La Bible ne trouve point d’image plus forte pour l’alliance entre Dieu et son peuple que l’amour nuptial, conjugal. C’est le Christ qui révélera le prix élevé de cet amour : sur la Croix, il s’est livré pour l’Eglise, son Epouse. De cette source coulent tous les sacrements, y compris celui du Mariage. »

La préparation au Mariage

Se marier, ce n’est pas juste vivre ensemble ou s’aimer : un mariage durable, c’est un mariage où l’on a appris à construire son couple comme une construit une maison

« La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc »Mt 7, 25.

Se marier à l’Eglise, c’est accueillir la bénédiction de votre amour par le Seigneur. Le mariage sacramentel repose sur quatre piliers : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité, l’ouverture à la vie. Mais à quoi correspond vraiment cet engagement, comment le vivre, comment y rester fidèle toute une vie ?

C’est pour répondre à toutes ces questions que les évêques de France réunis en assemblée plénière ont demandé

« à tous de participer à une préparation, si possible commune, pendant l’année qui précède leur mariage. Cette préparation au mariage permet aux futurs époux de préciser leur compréhension des éléments de la déclaration d’intention qui définissent un mariage authentique : engagement libre, unique, définitif et ouvert à l’accueil responsable des enfants. »

La préparation au mariage est un moment favorable pour faire le point sur son couple, pour approfondir ou redécouvrir la foi catholique, la vie religieuse.

A Perpignan, dans la Communauté de paroisses Saint-Jean Baptiste, la préparation au mariage se fait en deux temps :

• 1 journée de type CPM (Centre de Préparation au Mariage)
• 5 rencontres de deux heures généralement organisées en soirée (20h-22h)
dans l’intervalle d’un trimestre.

L’équipe est constituée d’un prêtre accompagnateur et de deux couples mariés, paroissiens de la communauté de paroisses Saint-Jean Baptiste.

Durant le parcours, les couples sont invités à approfondir des thèmes importants :

• Le couple chemin de liberté,
• Le couple dans la durée,
• Parole d’amour, parole de Dieu,
• Notre couple et sa relation à Dieu,
• Notre mariage et la vie en Eglise.

Vous serez également accompagné pour rédiger votre projet de vie en commun (déclaration d’intention) ainsi que sur des questions plus pratiques : choix des textes et des chants de la cérémonie, réalisation du livret de messe, etc…

Le calendrier des rencontres et des informations complémentaires vous sont données lors de votre premier contact avec un prêtre de la paroisse.

De nos jours, la préparation des jeunes au mariage et à la vie familiale est plus nécessaire que jamais. Dans certains pays, ce sont encore les familles qui, selon d’antiques usages, se réservent de transmettre aux jeunes les valeurs concernant la vie matrimoniale et familiale, par un système progressif d’éducation ou d’initiation. Mais les changements survenus au sein de presque toutes les sociétés modernes exigent que non seulement la famille, mais aussi la société et l’Eglise, soient engagées dans l’effort de préparation adéquate des jeunes aux responsabilités de leur avenir.

Beaucoup de phénomènes négatifs que l’on déplore aujourd’hui dans la vie familiale viennent du fait que, dans les nouvelles situations, les jeunes ont perdu de vue la juste hiérarchie des valeurs et que, ne possédant plus de critères sûrs de comportement, ils ne savent plus comment affronter et résoudre les nouvelles difficultés. L’expérience enseigne pourtant que les jeunes bien préparés à la vie familiale réussissent en général mieux que les autres.

Jean Paul II – Familiaris Consortio – exhortation apostolique sur la famille

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Les piliers du mariage chrétien
Fidélité, persévérance, fécondité

Ce sont les trois caractéristiques de l’amour de Jésus pour l’Eglise, son épouse. Ce sont aussi les caractéristiques d’un authentique mariage chrétien, comme l’a affirmé le Pape François dans son homélie lundi matin lors de la messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican.

Une quinzaine de couples, une quinzaine de mariages, dont l’histoire a commencé il y a 25, 50, 60 ans, se sont retrouvés devant le Pape. Autant d’histoires pour remercier Dieu pour le temps passé ensemble. Cette scène insolite en la chapelle de la résidence vaticane a offert au Souverain Pontife l’occasion de proposer une réflexion sur les trois piliers qui doivent soutenir l’amour matrimonial : la fidélité, la persévérance et la fécondité.

François a expliqué que le modèle de référence comprend les « trois amours de Jésus », pour le Père, pour sa Mère et pour l’Église. Et pour cette dernière, l’amour est « grand » a ajouté le Saint-Père : « Jésus a épousé l’Église par amour », un mariage avec une épouse « belle, Sainte, pécheresse », mais « qu’il aime néanmoins ». Et sa manière de l’aimer démontre les « trois caractéristiques » de cet amour.

Persévérance malgré les problèmes dans le couple

L’amour fidèle, mais dans une vie matrimoniale persévérante. Elle doit l’être, a insisté par deux fois le Pape « sans quoi, l’amour ne peut pas aller de l’avant. La persévérance dans les beaux moments comme dans les moments difficiles, quand il y a des problèmes : avec les enfants, économiques, etc… ». Pour François, l’amour doit toujours chercher à résoudre les problèmes pour sauver la famille, « que l’homme et la femme se lèvent chaque matin et portent de l’avant leur famille ».

L’amour de Jésus, poursuit le Souverain Pontife, rend l’Église « féconde de nouveaux fils baptisés et celle-ci croît avec cette fécondité nuptiale ». Mais cette dernière peut être « mise à l’épreuve dans un mariage, quand les enfants n’arrivent pas ou sont malades ». Et dans cette épreuve, souligne le Pape François, « il y a des couples qui regardent Jésus et puisent la force de la fécondité qu’il a avec son Église ».

Le Pape conclut en condamnant certains choix :

« ces mariages qui ne veulent pas d’enfants, qui veulent rester sans fécondité, fruit d’une culture du bien-être qui nous a convaincu qu’il est préférable de ne pas avoir d’enfants, pour aller découvrir le monde, partir en vacances et préférer donner son amour à deux chats et à un petit chien. Mais ces mariages, ajoute le Saint-Père, arrivent à l’âge de la vieillesse dans la solitude, avec l’amertume d’une méchante solitude, ne faisant pas ce que Jésus fait avec son Église. »

Sources : 2014-06-02 Radio Vatican

Un acte prophétique
Le langage du corps

Les textes des prophètes ont une grande importance pour comprendre le mariage comme alliance de personnes (à l’image de l’Alliance de Jahvé avec Israël) et, en particulier, pour comprendre l’alliance sacramentelle de l’homme et de la femme à la dimension du signe. Le langage du corps entre – comme on l’a déjà été considéré précédemment – dans la structure intégrale du signe sacramentel dont l’être humain, homme et femme, est le sujet principal. Ce signe est constitué par les paroles du consentement conjugal, parce qu’y est exprimée la signification nuptiale du corps dans sa masculinité et féminité. Ce sont surtout les paroles: « Moi … je te prends, toi … pour mon époux … pour mon épouse » qui expriment cette signification. De plus, ces paroles confirment la « vérité » essentielle du langage du corps et excluent également (au moins de manière indirecte, implicite), l’essentielle « non-vérité », la fausseté du langage du corps. Le corps, en effet, dit la vérité à travers l’amour conjugal, la fidélité et l’honnêteté conjugales, de même qu’il exprime la non-vérité, c’est-à-dire la fausseté, à travers tout ce qui est négation de l’amour conjugal, de la fidélité et de l’honnêteté conjugales. On peut donc dire qu’au moment de proférer les paroles du consentement conjugal les nouveaux époux se placent sur la ligne du « prophétisme du corps » lui-même, dont les anciens prophètes furent les porte- parole. Le langage du corps exprimé de vive voix comme sacrement de l’Eglise par les ministres du mariage institue le même signe visible de l’alliance et de la grâce qui – remontant par son origine au mystère de la Création – se nourrit constamment de la force de la Rédemption du corps que le Christ offre à l’Eglise.

Un acte de caractère prophétique

Selon les textes des prophètes, le corps humain parle un langage dont il n’est pas l’auteur. Son auteur est l’être humain qui, comme homme et femme, comme époux et épouse, médite correctement la signification de ce langage. Il médite donc cette signification du corps comme intégralement inscrite dans la structure de la masculinité ou féminité du sujet personnel. Une méditation correcte dans la vérité est condition indispensable pour proclamer cette vérité, c’est-à-dire pour instituer le signe visible du mariage comme sacrement. Les époux proclament précisément ce langage du corps, médité dans la vérité, comme contenu et principe de leur vie nouvelle dans le Christ et dans l’Eglise. Sur la base du prophétisme du corps, les ministres du sacrement du mariage accomplissent un acte de caractère prophétique. Ils confirment de cette manière leur participation à la mission prophétique que le Christ a confiée à l’Eglise. Le prophète est quelqu’un qui exprime avec des mots humains la vérité qui provient de Dieu, qui profère cette vérité à la place de Dieu, en son nom et, en un certain sens, sous son autorité.

Le consentement conjugal est à la fois annonce et cause

Tout ceci se réfère aux nouveaux époux qui, comme ministres du sacrement du mariage, instituent, grâce aux paroles du consentement conjugal, le signe visible, proclamant le langage du corps, médité dans la vérité, comme contenu et principe de leur nouvelle vie dans le Christ et dans l’Eglise. Cette proclamation prophétique a un caractère complexe. Le consentement conjugal est à la fois annonce et cause du fait que désormais ils seront, eux deux, mari et femme devant l’Eglise et la société. (Nous comprenons cette annonce comme indication au sens ordinaire du terme.) Le consentement conjugal a toutefois le caractère d’une profession réciproque des nouveaux époux, faite devant Dieu. Il suffit de se pencher attentivement sur le texte pour être convaincus que cette proclamation prophétique du langage du corps, examinée dans la vérité, est immédiatement et directement adressée par le moi au toi; par l’homme à la femme, et par la femme à l’homme. Ont précisément la place centrale dans le consentement conjugal les paroles qui indiquent le sujet personnel, les pronoms personnels moi et toi. Le langage du corps, médité dans la vérité de sa signification conjugale, constitue l’union-communion des personnes moyennant les paroles des nouveaux époux. Si le consentement conjugal a un caractère prophétique, s’il est la proclamation de la vérité provenant de Dieu, et en un certain sens l’énoncé de cette vérité au nom de Dieu, cela se réalise surtout selon la dimension de la communion interpersonnelle et seulement de manière indirecte devant les autres et pour les autres.

De la Création à la Rédemption

Sur le fond des paroles que prononcent les ministres du sacrement du mariage, il y a l’éternel langage du corps auquel Dieu a donné origine en créant l’être humain homme et femme: langage qui a été renouvelé par le Christ. Cet éternel langage du corps contient toute la richesse et la profondeur du mystère: d’abord de la Création, puis de la Rédemption. Les époux, actualisant le signe visible du sacrement par les paroles de leur consentement conjugal, y expriment le langage du corps, avec toute la profondeur du mystère de la Création et de la Rédemption (la liturgie du sacrement du mariage en offre un riche exemple). Réexaminant de cette manière le langage du corps, non seulement les époux enferment dans les paroles du consentement conjugal la plénitude subjective de la promesse, indispensable pour réaliser le propre signe de ce sacrement, mais, en un certain sens, ils remontent également aux sources mêmes où le signe puise chaque fois son éloquence prophétique et sa force sacramentelle. Il n’est pas permis d’oublier qu’avant de franchir les lèvres des époux, ministres du sacrement en tant que sacrement de l’Eglise, le langage du corps a été articulé par la parole du Dieu vivant: il a commencé dans le livre de la Genèse pour rejoindre, à travers les prophètes de l’Ancienne Alliance, l’auteur de l’épître aux Ephésiens.

L’intention, la décision, le choix

Nous utilisons ici à maintes reprises l’expression langage du corps, nous reportant aux textes prophétiques. Comme nous l’avons déjà dit, le corps humain parle, dans ces textes, un langage dont il n’est pas l’auteur au sens propre du terme. L’auteur en est l’être humain – homme et femme – qui analyse le vrai sens de ce langage, ramenant au jour la signification conjugale du corps comme inscrite dans la structure même de la masculinité et de la féminité du sujet personnel. Cette analyse « dans la vérité » du langage du corps confère déjà d’elle-même un caractère prophétique aux paroles du consentement conjugal par lesquelles l’homme et la femme actualisent le signe visible du mariage en tant que sacrement de l’Eglise. Ces paroles contiennent toutefois quelque chose de plus qu’une simple relecture dans la vérité de ce langage qu’expriment la masculinité et la féminité des nouveaux époux dans leurs relations mutuelles: « Je te prends pour mon épouse – pour mon époux ». Les paroles du consentement conjugal contiennent l’intention, la décision, le choix. Les deux époux décident d’agir conformément au langage du corps, relu dans la vérité. Si l’être humain, homme et femme, est l’auteur de ce langage, il l’est surtout en ce sens qu’il veut conférer – et confère effectivement – à son comportement et à ses actions, la signification conforme au langage de la masculinité et de la féminité dans leur relation conjugale réciproque.

Artisan des actions et en même temps auteur de leur signification

Dans ce cadre, l’homme est l’artisan des actions qui ont d’elles-mêmes des significations définitives. Il est donc artisan des actions et en même temps auteur de leur signification. La somme de ces significations constitue en un certain sens l’ensemble du langage du corps par lequel les époux décident de parler entre eux comme ministres du sacrement du mariage. Le signe qu’ils actualisent par les paroles du consentement conjugal n’est pas simplement un signe immédiat et passager, mais un signe prospectif qui produit un effet durable, c’est-à-dire le lien conjugal, unique et indissoluble (« tous les jours de ma vie », c’est-à- dire jusqu’à la mort). C’est dans cette perspective qu’ils doivent combler ce signe du multiple contenu, offert par la communion conjugale et familiale des personnes, et aussi du contenu qui, produit par le langage du corps, est continuellement relu dans la vérité. De cette manière, la vertu essentielle du signe restera liée organiquement à l’éthos de la conduite conjugale. Dans cette vérité du signe, et par la suite, dans l’éthos de la vie conjugale, s’insère de manière prospective la signification procréatrice du corps, c’est-à-dire la paternité et la maternité dont nous avons traité précédemment. A la question: « Etes-vous disposés à accueillir de manière responsable, avec amour, les enfants que Dieu voudra vous donner et à les éduquer selon la loi du Christ et de son Eglise? », l’homme et la femme répondent: « Oui ».

Sources : Saint Jean-Paul II – Théologie du Corps – En se donnant le sacrement de mariage les époux posent un acte de portée prophétique – 19 janvier 1983

La théologie du corps
institut de la Théologie du orps

Web : https://institutdetheologieducorps.org/

La création de l’Institut de Théologie du Corps répond à un vœu que formulait Jean-Paul II dès les années 1980 de voir cet enseignement diffusé en France.

Mais promouvoir cet enseignement original du saint pape n’est pas cultiver un regard nostalgique sur un pontificat qui aura marqué, peut-être plus que d’autres, l’histoire de l’Eglise.

C’est répondre à un besoin fondamental des hommes et des femmes de notre temps de retrouver des fondements anthropologiques solides qui leur permet de comprendre qui ils sont et à quoi ils sont appelés, alors que ces fondements sont ébranlés comme jamais ils ne l’ont été.

Car la théologie du corps constitue l’antidote à  toutes les dérives utilitaristes qui visent à faire de l’homme un simple objet. Elle pose les bases d’une culture personnaliste qui n’hésite pas à affirmer que le corps est signe de la personne. Et que par conséquent tout ce qui avilit, chosifie, instrumentalise le corps en le réduisant à de l’ « utilisable »  – particulièrement dans le domaine de la sexualité – met en cause la dignité de la personne humaine.

C’est à la seule condition de proclamer la vocation de la personne au don d’elle-même signifiée par son corps que pourra advenir cette « civilisation de l’amour » à l’édification de laquelle l’Eglise ne cesse depuis plus d’un demi-siècle de convoquer les chrétiens et les hommes et les femmes de bonne volonté.

Pour la part qui est la sienne, l’Institut de Théologie du Corps entend y contribuer.

Yves SEMEN

Institut de la Théologie du Corps
31, rue du Plat – 69002 LYON
Tél : 07 87 48 66 91   –   04 72 94 03 77