Le mot «pénitence » a une connotation malheureuse dans le sens commun qui l’apparente à une « peine », à une sanction ou à une punition. Pénitence traduit plutôt le mot « conversion » et désigne un changement de vie sérieux.
Ce sacrement est un appel à la conversion morale par la conversion spirituelle et non l’inverse : c’est l’acte intérieur d’un changement dans les options, les valeurs et les pratiques qui gouvernent une vie, car une décision intérieure, pour un être de chair et de sang, doit prendre corps dans la vie courante à travers un changement de vie.
C’est donc un appel à prendre une décision intérieure qui impliquera un long processus de changement de tout l’être, corps et âme.
« Pénitence signifie » d'abord conversion. Il désigne ensuite « ascèse ». L'ascèse est un signe de l'accueil du pardon tandis que la conversion est un désir du pardon.
Faire pénitence, c’est faire l’expérience d’un changement intérieur et l’éprouver par tout son être, à travers une montée (c’est-à-dire une ascèse), qui éloigne des réalités d’en bas pour tendre vers les réalités d’en haut, à travers un progrès qui demande dépouillement, renoncement, disponibilité, évidemment de soi. Par ce processus, le croyant apprend peu à peu, de mieux en mieux, à exister pour autrui.
Dès lors, ce sacrement est dit « de réconciliation », puisqu’il vise à réconcilier le Chrétien et Dieu qui le sauve en Jésus-Christ pour le réconcilier avec ses frères comme avec lui-même grâce à l’amour qu’il a reçu de Dieu.